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Les marquages |
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Le TTA302 (Instruction sur
l’utilisation du matériel automobile – édition 1984) regroupe les symboles et
signes distinctifs réglementaires à apposer sur les véhicules en 4 rubriques.
C’est cette classification qui est reprise ci-dessous. 1 – les signes de gestion 1.1 – les marque, type du
véhicule et numéro de châssis et leur emplacement sont indiqués
dans les notices et guides d’entretien. Ces indications individualisent le
véhicule. Pour la M201, voir le chapitre identification
1.2 – les plaques d’immatriculation (étude depuis 1945) 1.3 – les véhicules utilisés pour l’instruction :
une bande blanche de 10
centimètres de largeur est apposée sur le capot ; uniquement pour les
véhicules équipés de double commandes. 1.4 – les véhicules des officiers généraux
portent des insignes particuliers (plaques avec étoile ou fanions avec ou
sans cravates). Pour mémoire, voir les photos de la jeep du général
de Lattre de Tassigny. 2 – les signes et symboles relatifs aux transports et
aux déplacements 2.1
- Le classement « wagons / véhicules »
(code de wagonnage)
2.2 – le classement « véhicules
et ponts » : les jeeps dont le poids en
charge (y compris avec la remorque) reste faible (moins de 3 tonnes de masse
totale en charge) ne sont pas concernées par ce marquage. 2.3 – l’identification des éléments
de marche (STANAG 2154) STANAG 2154 = Regulations for Military
Motor Vehicle Movement by Road - Chaque formation dont le déplacement
fait l'objet d'une inscription au tableau quotidien des mouvements et transports
(TQMT) établi par l'échelon de commandement qui ordonne le déplacement, se
voit attribuer : - soit un numéro de mouvement (déplacement dans le cadre
national) ; - soit un numéro de série d'identification (déplacement
dans le cadre OTAN). Numéro de mouvement Le numéro de mouvement se compose de six chiffres : - les deux premiers indiquent l'autorité chargée de
l'organisation du déplacement (Région militaire, Armée, Corps d'armée,
Division) ; - les deux suivants indiquent le
jour du mois au cours duquel commence le déplacement ; - les deux derniers
constituent le numéro d'ordre du déplacement dans la journée. Exemple : 04 - 12 - 03 (déplacement
de la colonne n° 3 mise en route le 12 du mois encours par le
Commandant de la 4e Région). Numéro de série d'identification Il se compose - de deux chiffres indiquant
le quantième du mois ; - trois on quatre lettres indiquant l'autorité organisatrice du
mouvement, les deux premiers étant les symboles nationaux figurant au STANAG
1059 (FR pour la France) ; - de deux chiffres indiquant le numéro d'ordre attribué au
déplacement.
Localisation du numéro Il est inscrit sur les deux côtés et si possible à l'avant de
chaque véhicule de la colonne. Sur les jeeps, ce numéro est reporté à la
craie blanche sur un rectangle noir (9 x 38 cm) peint de chaque côté du capot
(cf. schéma) et/ou sur le montant
du pare-brise. Ce rectangle noir est parfois
découpé en 3 parties, voire 4 parties par un liséré blanc (cf. schéma). 2.4 – les indications relatives aux poids et aux
dimensions : cette indication est normalement réservée aux véhicules dont le
poids total autorisé en charge excède 3,5 tonnes et aux véhicules
destinés à transporter des marchandises. On trouve parfois une plaque de tare sur
des M201, notamment ex armée de l’air. Conformément au code la route, la
plaque de tare est fixée à droite du véhicule et porte les indications
suivantes :
2.5 – les indications relatives aux limitations de vitesse
ne concernent pas les VLTT 2.6 – la signalisation à l’arrière des véhicules ne
concerne pas les VLTT 3 – les signes tactiques :
ces symboles
permettent d’identifier, notamment sur le champ de bataille, les véhicules au
sein des unités. 4 – les signes spéciaux 4.1 – les véhicules des unités de circulation
routière ont la calandre et le pare-chocs arrière peints en vert
et blanc. 4.2 – les véhicules des services médicaux et ambulances ont une croix rouge
sur fond blanc représentée sur chaque face du véhicule. Pour mémoire, ne
concerne pas la M201. 4.3 – les signes divers (transports d’enfants – produits
dangereux) : pour mémoire, ne concerne pas la M201. En
dehors de ces symboles et signes réglementaires, divers Marquages particuliers ont parfois été employés. - Nations-Unies,
Police militaire : voir « couleurs et
camouflage » - Insigne d'unités : cette pratique, née avec la 1ère
Guerre Mondiale s'est renforcée lors de la 2e Guerre Mondiale. Un
des exemples les plus connus est celui de la 2e Division Blindée.
"En août 1943, Leclerc pense à un insigne pour sa division.
Il souhaite unir ses soldats derrière un symbole ,
celui de la France combattante. Il choisit donc une carte de France surmontée
d'une croix de Lorraine. Cette première idée fût temporisé par l'un de ses
colonels qui estimait cette idée prématurée d'autant plus que tous ces
soldats n'ont pas fait parti des Forces Françaises Libres et ne pouvaient
revendiquer la Croix de Lorraine. Leclerc ordonne donc aux troupes d'origines
FFL de peindre sur leur véhicules une carte de
France avec une croix de Lorraine et aux autres juste une carte de France. La
question est reprise en Février 1944, ses chefs d'unités étant tous, à une
exception près, d'accord pour généraliser cet insigne à l'ensemble de la
Division. De plus avec l'accord unanime des chefs de l'Armée d'Afrique,
Leclerc obtient donc la généralisation de cet insigne sur les véhicules.".
Cet insigne divisionnaire (France et Croix de Lorraine stylisées sur fond
bleu) est apposé sur la calandre (voir schéma). Voir aussi les photos
des véhicules de la Compagnie d’Eclairage de la 3e Brigade
Mécanisée (CEB3)
qui portent le blason du 8e Groupe de Chasseurs auquel elle est
rattachée. - Les surnoms des jeeps
Mémento sur les déplacements
par voie routière, Ministère de la Défense Règles
relatives à l'immatriculation des véhicules automobiles dépendant du
Ministère de la défense French military markings on Jeeps, MARTIN Jean-Louis in Classic Military
Vehicle n°16, septembre 2002, p.17-19 Les "Tourismes" sous les drapeaux,
1939-1945, 3e partie, VAUVILLIER François in Automobilia,
n°27-28, juillet-août 1998, p.42-47 Marques
distinctives,
BONIFACE Jean-Michel in Charge Utile, n°38, février 1996, p.24-31 TTA302, Instruction
sur l’utilisation du matériel automobile, édition 1984, p.77 et suivantes Les marquages de l'armée française,
Thomas SEIGNON et Jérôme HADACEK in Steel Masters,
n°104, avril / mai 2011, p.14-19 15 janvier 2017 |