eclairage

« 15 ans d'éclairage, ça laisse des souvenirs impérissables ! ».

 

 

Par Patrick MARTIN (contact : « éclaireur 67 »)

 

Patrick MARTIN est élève Sous-Officier d'Active (46e Promotion E.S.O.A. à Montpellier) en 1968-69. (E.A.I.). A sa sortie d’école, Il sert au 8e Groupe de Chasseurs Mécanisé (3e Brigade Mécanisée – F.F.A.) jusqu’en 1978 dont 6 ans (1970-1976) à la Compagnie d’Eclairage (CEB3). De 1978 à 1985, Patrick MARTIN est adjudant au 170ème R.I. stationné à Golbey dans les Vosges puis au 46e R.I à Berlin de 1985 à 1988. Depuis 1988, il est documentaliste à Ecole Interarmées du Renseignement et des Etudes Linguistiques (E.I.R.E.L.) de Strasbourg. Depuis le 1er mars 2005, il profite de ses droits à pension pour ancienneté d’âge et (37 ans) de services.

 

1968 – 1969 :        Elève Sous-Officier d'Active, 46ème Promotion E.S.O.A. à Montpellier (E.A.I.)

1969 – 1970 :        Sergent – 8ème Groupe de Chasseurs Mécanisé – 1ère Compagnie – Wittlich – F.F.A.

1970 – 1973 :        Sergent – 8ème G.C.Méca – C.E.B. 3 à Trèves puis Wittlich – chef de Patrouille.

1973 – 1975 :        Sergent-Chef – 8ème G.C.Méca – C.E.B. 3 Wittlich – C.P. puis adjoint au chef de Section.

1975 – 1976 :        Adjudant – 8ème G.C.Méca – C.E.B. 3 Wittlich – Adjoint au chef de Section

1976 – 1978 :        Adjudant – 8ème G.C.Méca – C.C.A.S. Wittlich - chef de Section Ravitaillement Essence et Munitions – Mariage en 1977

1978 – 1985 :        Adjudant – 170ème R.I. Epinal-Golbey – Adjoint et chef de Section Eclairage Renseignement – 2 enfants.

1985 – 1988 :        Adjudant – 46ème R.I. Berlin – chef de Section puis Adjudant d'Unité élémentaire.

1988 – 2005 :        Adjudant-Chef – Ecole Interarmées du Renseignement et des Etudes Linguistiques (E.I.R.E.L.) – Strasbourg – Documentaliste.

 

Merci à lui pour ces superbes photos commentées.

 

« De toute cette carrière dont je ne regrette rien, mes années à la C.E.B. 3 resteront l'un des plus beaux souvenirs. De nombreux visages me restent en mémoire, des "Gueules", des caractères bien trempés, des chefs aux qualités inoubliables, fermes mais toujours justes, francs et vrais ! Des camarades aussi, solidaires dans les bons et les mauvais moments. Je veux rappeler des noms qui ont marqué la C.E.B. :

            Les Capitaines :         DUPUIS, PINTOUX et Le DEROFF

            Les Lieutenants :      PY, De MALAUSSENE, SAMSON et LACAZE

            Les Adjudants-Chefs :         CANO, SAGARD, MOINARD et ARCHIS

Et tous les sous-officiers, quels qu'ait été leur grade à cette époque : Van den Besselaar dit VDB, Prioul, Naudon, Grosselin, Degosse, Caron, Roselle, Peyron, et tant d'autres dont j'ai oublié le nom…

 

Je n'oublie pas non plus les nombreux "appelés" qui ont servi avec moi et sans lesquels la CEB n'aurait pu être. Merci à vous, Ch'timis, gens de l'Est et gens du Midi. (Selon les contingents) J'adresse un salut tout particulier à un de mes conducteurs venu du Sud, le Chasseur CIUTI, qui m'a impressionné par ses qualités humaines et professionnelles. »

 

Cliquez sur chaque image pour l’agrandir.

 

A gauche photo figure une section d'éclairage au complet. Elle doit dater de 1974 et a dû être prise au camp de Münsingen. Je me souviens encore de ces vieux bâtiments en bois partiellement désaffectés. J'étais alors adjoint au chef de Section (Lieutenant PY, à gauche, en béret). La photo a été prise peu de temps avant un départ en exercice au niveau Brigade. A droite sur la photo, en béret lui aussi, le Capitaine Le DEROFF commandant la CEB à cette époque.

ß Au premier plan, la M201 n°15070 de 1961 (211 2965) est équipée des projecteurs de conduite et de recherche infra-rouge.

 

A droite, les chefs de bord reçoivent les consignes avant le départ en exercice à Münsingen en 1974.

 

A gauche, un arrêt pour regroupement sur une aire d'autoroute allemande près de Trèves durant un déplacement vers une zone de manœuvres en 1975. Toutes les jeeps portent l'insigne stylisé du 8Groupe de Chasseurs mécanisé auquel la CEB 3 était rattachée : Trompe de chasse avec marabout de Sidi-Brahim et croix de Lorraine, sur fond bleu et jonquille.

 

A droite, mise en place avant une séance d'instruction sur le "jalonnement à vue et par le feu" dans les environs de Wittlich en 1975

 

Cette a été prise devant les garages du Mesenberg à Wittlich en 1975. On distingue les rayures du canon de cette arme à la précision mémorable. Au-dessus du tube, l'arme de réglage de calibre 12,7 mm. Ses munitions, traçantes et fumigènes à l'impact, avaient la même vitesse de déplacement que l'obus antichar et servaient principalement au réglage de la correction de tir en avant d'un objectif mobile.

 

 

 

◄ il s’agit de la M201 n°22715 de 1963 (231 2678). Elle fait partie d’une série d’environ 50 M201 équipée 106SR en 1963 (quelques unes de ces M201 seront converties en M201 MILAN à partir de 1976).

 

Cette photo date vraisemblablement de 1973. Elle a été prise durant des manœuvres dans un camp de Champagne et montre (au moins) 4 M201 équipée du canon 106SR M40 en plein exercice de tir.

 

Les jeeps 106 avaient – à tort à mon avis– mauvaise réputation : leur centre de gravité surélevé les entraînait à se retourner facilement, disait-on, provoquant ainsi de graves blessures ou la mort de leurs équipages. Durant toutes mes années de CEB, aucune jeep 106, sur lesquelles nous mettions tout de même nos meilleurs conducteurs, ne s'est retournée. J'en ai même vu une faire un demi-tour au frein à main (erreur dûment sanctionnée par la suite) sans dégât durant un exercice !

 

Cette M201 est la n°15060 de 1961 (211 2955), équipée infra-rouge. A noter la housse de protection de la AA52.

Cette photo prouve que la jeep pouvait absorber beaucoup de choses : Durant un déplacement vers un camp de Champagne, en 1974, la section s'était arrêtée pour compléter les réservoirs en y versant le contenu du jerrycan que nous emportions toujours à l'arrière.
Mon conducteur a donc fait comme tous les autres : bec verseur, et glou et glou et glou… En retirant le bec verseur, il s'est rendu compte qu'il venait de verser 20 litres de gazole dans le réservoir d'essence. Catastrophé, j'ai rendu compte au chef mécanicien de la compagnie qui a éclaté de rire et m'a dit que ça ne posait pas de problème "C'est pas grave. Ça lubrifiera le haut des cylindres ! " m'a-t'il dit. Incrédule, je suis reparti vers Mailly-le-Camp avec tous les autres. La jeep a bien roulé jusqu'à l'arrivée mais elle a fait sensation tout le long de la route en raison d'un important nuage de fumée blanche dégagé par l'échappement et franchement gênant pour les véhicules suiveurs.

 

Cette photo a été prise durant l'hiver 1982-1983 durant une pause entre deux séances d'instruction dans la campagne vosgienne. Je suis sur la gauche avec jumelles et casse-croûte. J'étais alors chef de Section Eclairage Renseignement (S.E.R.) au 170ème R.I. stationné à Golbey, en banlieue d'Epinal. Le capot moteur plat et horizontal de la M 201 servait vraiment à tout : Salle à manger, table à cartes pour les briefings, point d'observation surélevé et même lit de repos permettant en hiver de profiter de la chaleur résiduelle du moteur.

 

2 janvier 2024