1979 : APPELE AU CIABC de CARPIAGNE
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Décembre 1979, Hervé est appelé (79/12) au CIABC (Centre d'Instruction de l'Arme Blindée Cavalerie) de Carpiagne dans les Bouches-du-Rhône. Après sa FETTA (formation élémentaire toutes armes, les classes quoi!), il est affecté comme mécanicien aux ateliers régimentaires. A l'occasion d'un concours de tir, il gagne un Kodak Pocket et nous livre donc quelques photos (prises en cachette et converties en noir et blanc, qualité du Kodak Pocket oblige !) de cette époque ... et quelques souvenirs : « A
mon arrivé aux ateliers régimentaires, j’ai
été impressionné par leur gigantisme, des
ateliers immenses, organisés par échelons, des
engins monstrueux : Notre boulot, car c’en était un, 8 heures par jour, consistait essentiellement à réparer et entretenir ces matériels qui malgré leurs grand âge résistaient aux maltraitances des appelés du contingent. suite ► |
Les
deux photos ont été prises en 1980 sur un parking des
ateliers régimentaires du CIABC. Hervé, 19 ans à
l'époque, pose devant une M201 de 1962 immatriculée
615-1486. En arrière-plan de cette Jeep figurent de droite à
gauche une camionnette SAVIEM SG2, un BERLIET TBU 15 CLD et un EBR.
Cette M201 est affectée à un escadron de transport et
bénéficie d'adaptations destinées à
améliorer la sécurité routière :
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des rétroviseurs
à droite comme à gauche, montés sur le montant
du pare-brise ;
- des clignotants à l'avant (et
peut-être à l'arrière).
- le pare-brise porte
un marquage ANTIGEL dont la date n'est pas lisible
- elle est
certainement équipée d'un économiseur
d'essence AIRLEX.
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Les deux photos ci-dessous montrent un AMX30D à gauche et un alignement d'AMX30 à droite derrière une M201 et un RENAULT GOELETTE bâché.
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On faisait tous les travaux : entretien, graissage, vidange, allumage, carburation, freins et échanges standard moteur - boites - ponts car ces organes étaient remis en état à l’échelon supérieur. J’ai eu aussi l’occasion de travailler quelques semaines en dépannage.
Pour en venir à la Jeep, car à cette époque il n y avait pour nous qu’un modèle en trois versions 6,12 et 24 volts, pas de Willys, Ford ou Hotchkiss. Pour les militaires, une jeep était une jeep ! Mais c’est là que j’ai appris à la connaître de A à Z en mécanique et aussi à lui vouer une véritable passion. Je me suis alors promis d’en avoir une un jour. Ce fut une année de service militaire difficile du fait de l’éloignement familial mais fantastique par cette expérience professionnelle avec les plus beaux souvenirs.
De retour à la vie civile, j'ai fait des économies. 5 ans plus tard, en 1985, j'ai sélectionné et réservé une M201 chez un revendeur de Bordeaux à l'époque, jeep que je n'ai pas achetée par raison, car ma femme m'a annoncé entre temps la venue de notre fille Magali. La vie a pris le dessus et j'ai dû mettre la passion de la jeep de coté. Lorsqu'en 1992, mon patron de l'époque a repris une M201 ex Gendarmerie sur la vente d'une Golf neuve, le feu a redémarré en moi, et le désespoir aussi car il a refusé de me la revendre dans l'état tout en me confiant la remise en état afin de la revendre un maximum. Ce qu'il a fait… sans faire un gros bénéfice car à l'époque la côte n'était pas au plus haut. Les années ont passé, j'ai fini ma maison, les enfants ont grandi et en 2003, j'ai enfin pu m'offrir ma M201 auprès d’un particulier. Il l'avait lui-même achetée 4 ans plus tôt aux domaines de Clermont-Ferrand. Deux ans et demi de restauration et j'ai une M201, ma M201, comme je l'ai connue dans l'Armée Française, d'origine et sans artifice. Comme je les aime ! »
17 mars 2013