Exercice « VIOLET » - 1959

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André MAZIARZ , à l’époque « chef de groupe voltige » au sein du 1^er RCP, m’a fait parvenir ces photos et l’extrait d’un journal de l’époque sur l’opération « VIOLET » des 28 et 29 janvier 1959. Rappelons qu’entre juin et novembre 1956 sont découverts au Sahara algérien par la Compagnie Française des Pétroles (CFP) les importants gisements de pétrole d'Hassi Messaoud et de gaz d'Hassi R'Mel. En plein conflit algérien, il s’agit d’assurer le contrôle et la sécurité des installations. L’exercice « VIOLET », réalisé devant les généraux Gilles et Massu, est une démonstration spectaculaire d’aérolargage. ◄ le caporal CHAUMONTET devant une jeep prête à être aérolarguée

Rentré en France, André MAZIARZ poursuivra sa carrière comme Chef d'échelon puis Chef d'atelier régimentaire.

Une unité rebelle s’est manifestée dans la région de Ghardaïa-Laghouat. Le 28 janvier, des infiltrations se sont produites dans la région d’Hassi R'Mel. Le 29, un sous-groupement d’infanterie a été parachuté dans le secteur et a repris le contrôle d’un rayon de 10 km autour d'Hassi R'Mel. Pour consolider l’assainissement de la région, le commandement a décidé de larguer [l’escadron de reconnaissance] et une section de mortiers de 120 à 9h du matin.

Avant le parachutage des hommes, qui précéda celui du matériel, le colonel Cousteau commandant le 1^er RCP, le capitaine Bizard commandant [l’escadron de reconnaissance] qui allait opérer et un attaché militaire israélien avaient sauté d’un premier avion. A 9h précises, une première vague de 4 Nord 2501 […] larguait à 250 m du sol, 136 parachutistes qui s’épanouirent dans un ciel très pur pour retomber gracieusement au sol. Quelques instants après, tous les hommes étaient debout [ce jour là mais ce n’était que sursis pour certains].

Un ¼ d’heure plus tard, c’était le tour du matériel qui arrivait par vagues de 6 Nord. En quelques secondes, ce fut une véritable floraison de grappes torches soyeuses éclairées à contre jour par un clair soleil, tandis que jeeps, mortiers et remorques descendaient au sol comme en se jouant : un véritable ballet aérien en « techicolor » [devant les généraux Gilles (à droite avec les lunettes) et Massu (au premier plan devant le capitaine Alain Bizard].

Le résultat fut tout aussi spectaculaire, puisqu’alors que l’on compte dans ces sortes d’opérations un déchet normal de 10%, deux jeeps seulement furent endommagées [photo d’illustration prise lors d’un en traînement sur la zone de Blida]. (extrait d’un journal de l’époque sauf parties entre [ ] : précisions apportées par André MAZIARZ)

	▲ Une jeep en cours de déconditionnement sur sa plateforme PA1 (notez la couleur sable des jeeps affectées à cet exercice) ◄ 2 jeeps au bout de leurs parachutes porteurs Une jeep 106SR en cours de remontage (ici, le pare-brise est installé). A noter que l’ensemble 106SR-affût est aérolargué séparément ►
L’escadron est rassemblé pour présentation aux généraux Gilles et Massu ▼	Le 106SR est mis en batterie pour un tir réel. A noter les pneus : sable sur la 106SR à gauche et à fort profil sur la 106SR en batterie ▼	Retour de l'escadron sur alger. Traversée d’une zone désertique ▼

◄ André MAZIARZ en 1958. Le 1^er RCP est affecté à la surveillance du barrage entre l'Algérie et la Tunisie dans la région de Youx-les-Bains. 1963. Retour de l'escadron en train après un exercice au camp du Larzac ►

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13 août 2006